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Les "tourne disques"

De tous temps les hommes ont cherché comment conserver leurs paroles, la première machine inventée gravait des sons sur des cylindres en cire.

Rapidement les cylindres furent remplacés par des galettes avec une aiguille en acier ou en acacia qui burinait allègrement un gros sillon de lecture.

Dans les années 30 apparurent les enregistreurs magnétiques

Dans les années 50 fut inventé le microsillon.

Dans les années 60 la mini K7

Dans les années 80 le CD

Le XXIè siècle donna naissance à la musique "virtuelle", et au MP3, entièrement digitalisée.

Mais pour l'instant, interressons nous au tourne disques, plus précisément aux reproducteurs qui lisent les microsillons, ce qui exclue d'office les disques 78 t/m.

Composition

Une platine tourne disques se compose impérativement des éléments suivants :
- un plateau sur lequel repose le disque
- un moteur pour mettre en rotatin le plateau
- un bras de lecture à l'extrémité duquel est fixée la cellule de lecture
- une cellule de lecture qui transforme l'énergie mécanique engendrée par le déplacement de la pointe de lecture dans le sillon du disque en signal électrique expédié vers le système d'amplification
- un câble de liaison qui relie la cellule de lecture à l'amplificateur.
Tous les autres ingrédients présents ne sont là que pour optimiser les performances de l'ensemble : suspensions, régulations moteur, réglages de pressions latérales et verticales...

Il y a trois sortes d'entrainement du plateau, trois types de bras de lecture et deux systèmes de cellules

1/ le plateau
Il s'agit d'un disque métallique de diamètre compris entre 20 et 30 cm qui tourne librement sur un pivot central. Pour en assurer la rotation, trois techniques :


- le galet (Idler Wheel Drive)
Petit disque qui s'appuie d'une part sur la face interne du flanc du plateau et d'autre part sur l'axe de sortie du moteur. Ce dernier présente différents diamètres afin de modifier la vitesse de rotation du plateau en 2, 3 ou 4 vitesses standardisées : 16t/m, 33.33t/m, 45t/m et 78t/m. Dans le monde de la HiFi seuls comptent les 33 et 45t/m. Ce système, simple et économique, présente l'inconvénient majeur de transmettre directement les vibrations du moteur au plateau générant ainsi un bruit de fond parfaitement "lisible" par la cellule, ce qui se traduit par un rapport signal/bruit de dépassant pas les 60dB (pondérés) pour les meilleurs équipements, valeur difficilement compatique avec un équipement HiFi.

- la courroie (Belt Drive)
Alternative naturelle au galet, la courroie remplace le galet entre le plateau et le moteur, ce qui permet une élimination presque totale de la transmission au plateau des vibrations du moteur. A ce jour, les équipements les plus sophistiqués (et les plus onéreux) utilisent exclusivement une transmission par courroie. Trois techniques sont retenues : le plateau repose sur un contreplateau relié au moteur par la courroie, un flanc intérieur solidaire du plateau permet l'enroulement de la courroie ou le plateau directement relié au moteur par une courroie enroulée sur son flanc extérieur.
Clairement les trois techniques se valent.

Pour assurer la rotation, on utilise (en fonction du budget) des moteurs synchrones ou asynchrones, à 2, 4, 8, ou 16 pôles, les meilleurs équipements sont réalisés avec des moteurs à courant continu permettant une régulation très précise de la vitesse, ces platines sont généralement équipés d'un système stroboscopique qui permet de visualiser la régularité de la rotation.

- L'entrainement direct (Direct Drive ou DD)
Dernière technologie retenue (la plus récente), elle repose sur une technique issue des premiers phonographes : l'arbre de sortie du moteur est en mêmpe temps l'axe de rotation du plateau. Ce système présente de nombreux avantages, notamment l'absence de mécanismes intermédiaires, l'absence quasi totale d'usure puisque les pièces en mouvement ne se touchent pas (pas de frottement = pas d'usure) et un abaissement notable du niveau de bruit de fond directement lié à la vitesse de rotation très lente du moteur : en effet, on l'a vu avec les moteurs "modernes" des mécanismes à courroie, plus le nombre de pôles augmente et moins grande est la vitesse de rotation du moteur donc moins frande est la production de bruits parasites.
L'inconvénient majeur du système DD est l'absence de système de filtration des vibrations externes comme les fréquences graves qui sortent des enceintes, ce qui oblige à des montages très lourds (la marque OPTONICA proposait une platine dont la table était en pierre, le tout revendiquant un poids de 16 kg !)

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce sujet, pour faire simple, si vous souhaitez une écoute "HiFi" sans vous ruiner, recherchez une platine à courroie, évitez les systèmes à galets, si votre budget vous l'autorise ou si vous voulez jouer au DJ et faire du "scratch", vous devez impérativement vous équiper d'un système DD.

2/ le bras

Le bras de lecture est sans doute l'un des éléments les plus complexes et les plus difficiles à maitriser d'une table de lecture tant les paramètres à gérer sont nombreux. Il en existe de trois types : les droits, les coudés en "S" et les tangentiels. Pourquoi ? Parce qu'il faut savoir appliquer le moins possible de contrainte sur la cellule afin de l'écarter de tout mouvement parasite. L'idéal serait une cellule flottant dans l'air au dessus du disque et se déplaçant à la vitesse du déplacement de l'aiguille vers le centre du disque, ce qui est impossible en pratique. Concrètement, il faut savoir que les meilleurs systèmes classiques sont ceux qui ont un bras droit, le plus long possible, d'une matière préférentiellement non magnétique (bras en fibre de carbone = le top), monté sur un système à double pivots (type cardan) ou sur un axe à double tangeante).
Les bras coudés, dits en "S" ont connu leur période de gloire dans les années 70 mais se sont révélés assez décevants, notamment parce qu'ils généraient un son parasite grave nécessitant l'usage d'un filtre passe haut.
Le système le plus performant reste le bras tangentiel ou radial dont les meilleurs exemplaires ont été produits par REVOX, B&O et TECHNICS, mais ils étaient extrêmement onéreux, ultra fragiles et pour la plupart équipés de cellules propriétaires, ce sont les systèmes qui minimisent au mieux l'angle d'erreur de piste qui voisine autour de 2° générant des distostions dans les hautes fréquences. A titre d'information, la platine la plus chère du monde corrige cette erreur à 0,02° (valeur négligeable) au moyen d'un bras tangentiel asservi, mais pour y parvernir il faut débourser quelque 500 000 € !!

3/ La cellule

La mission d'une cellule est simple : transformer l'énergie mécanique engendrée par le déplacement d'une aiguille dans le sillon du disque en une énergie électrique exploitable par l'amplificateur. Deux techniques pour y parvenir : les piezo (céramiques ou cristal) et les magnétiques, soit à aimant soit à bobine mobile (moving coil ou MMC)

Les piezo transforment l'énergie en "tordant" deux petites barres disposées de chaque côté de l'aiguille ("style") : plus la torsion est forte et plus le courant produit est important. Les performances de ces capteurs n'atteignent pas la norme HiFi la bande passante restituée se situe entre 100 et 5000 Hz, on les retrouve sous l'une ou l'autre dénomination dans tous les électrophones et la plupart des meubles radios (combinés ou meubles sur pieds). Elles se satisfont parfaitement des entrainements galet, pour la plupart elles ne savent restituer le bruit de fond généré par les vibrations moteur. On comprend aisément le risque à les remplacer par des cellules magnétiques qui, elles, seront sans pitié pour le rumble. Par ailleurs, pour les faire fonctionner corectement, il faut appliquer sur le sillon une force d'appui entre 3 et 6 grammes, de quoi user prématurément le sillon de lecture, un vrai labourage !

Les magnétiques sont infiniment plus complexes, elles se subdivisent en deux sous groupes : les cellules à aimant permanent (Moving Magnet ou MM) et les cellules à bobine mobile. Inutile de rentrer dans des considérations techniques, il suffit de savoir que les deux sont HiFi c'est à dire largement capables de capter toute fréquence comprise entre 20Hz et 20 KHz, il est indispensable d'intercaler entre la cellule et l'amplificateur un module de préamplification spécifique conforme à la norme RIAA. Ce préamplificateur n'est pas compatible avec les cellules à bobines mobiles, de très hautes performances et qui nécessitent un équipement adapté. A noter que les amplificateurs récents ne possèdent plus d'entrée phono magnétique ou MC, de quoi se rappeler au bon souvenir des amplis plus anciens, plus richement dotés et de bien meilleure qualité globale.

En conclusion:
Piezo : BP entre 100 et 5000 Hz
MM : BP entre 10 et 25000 Hz
MMC : BP entre 10 et 75000 Hz

Cote et prix

Exercice difficile s'il en est, déterminer la cote d'un appareil et sa valeur marchande, d'autant plus ardu que tout ce que l'on trouve, à quelques rares exceptions près, est du matériel d'occasion.
Il y a lieu, dans un premier tri, de déterminer la finalité de l'acquisition : s'il s'agit d'écouter les vieux vinyles hérités des parents et grands parents un tourne disques de bonne qualité raccordé à une chaine moderne fera l'affaire. Dans ce cas, une platine à galet sera suffisante, il en existe avec de très bonnes cellules piezo. Si l'appareil est en bonne santé, après avoir vérifié la rectitude du bras et la bonne vitesse de rotation (se munir d'un disque stroboscopique), entre 30 et 60€ il y a matière.
L'option mélomane est plus délicate : il faut impérativement un appareil à courroie ou DD, avec un porte cellule standard pour remplacer une tête défaillante. Il faudra vérifier les réglages d'équilibre du bas, la vitesse de rotation, la qualité de la courroie et la qualité de la connectique (souvent les défaillances se trouvent au niveau du câble de liaison). Selon les performances rendues, l'équipement peut valoir entre 40 et +/- 100€ A noter que l'estimation est sensiblement la même si l'appareil est du type DD.

Quant aux coupeurs de dB en quatre, il n'y a pas de cote à proposer, je persiste à croire qu'il faudrait commencer par évaluer la cote du matériel récepteur final, c'est à dire les oreilles... sachant que passé la quarantaine la presbyacousie se charge de modérer les ardeurs.
Il se trouvent des annonces sur les sites spécialisés qui proposent des platines à galet dépassant les cent Euros, bien évidemment ces offres sont déraisonnables, ne pas y souscrire permet aux vendeurs de modérer leur appétit sachant qu'il y a pléthore de matériel proposé. Attention aux appareils expédiés, 9 vendeurs sur 10 ne savent pas convenablement assurer la transportabilité et à l'arrivée on trouve des bras arrachés par des plateaux mal fixés, panne irréversible !

Rappel à mon humble avis utile : ne pas souscrire aux propositions de "trucs" d'exception connecteurs en or, câbles d'alimentation miraculeux , câbles d'enceintes de qualité interplanétaire, tous vous promettent des performances décuplées de votre installation hifi, sachant que seul le prix de cession est décuplé car il n'y a qu'une infime quantité de locaux d'écoute et d'équipements capables d'intégrer et de profiter de ces caractéristiques "fantabuleuses", il serait dommage que l'audiophile que vous êtes se trouve soudainement propulsé dans la nébuleuse des idiophiles !!

Le Coudray TSF V3.
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21/03/18