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Début des années 60, grand développement de la radio et de l'écoute musicale. Or, pour qui souhaitait façonner son propre programme il n'existait que de gros magnétophones avec de grosses bobines ("Open Reel Tape Recorders" autrement appelés Reel to Reel (RtoR,R2R)), pas ou peu transpostables, peu faciles à utiliser. D'où la nécessité pour les fabricants de trouver un système permettant d'utiliser plus simplement ces bandes magnétiques et surtout de rendre le système aisément transportable, ce qui devenait en grande partie simplifié par l'arrivée et le développement du transistor. Une première approche avait été réalisée avec les cartouches 8 pistes utilisant des rubans magnétiques classiques (6,35 m/m) et utilisant une technique complexe de bande sans fin fragile (frottements et tensions trop importants) et délicates à enregister parce qu'impossibles à caler convenablement et interdisant le rembobinage rendant impossible la réécoute sauf à faire défiler toute la bande. De plus, les cartouches étaient particulièrement épaisses. En revanche la qualité sonore était au rendez-vous car la lecture se faisait à la vitesse de 9,5 cm/s.

Dans le cahier des charges de conception du nouveau standard, il y avait la nécessité d'une durée de 60 minutes par cassette. Cela excluait ipso facto les "8 pistes" il fallait augmenter considérablement la taille des cartouches pour tenir 60 minutes.

Pour répondre à cette contrainte il fut décidé d'utiliser un ruban deux fois moins large, soit un peu moins de 3,2 m/m et d'opter pour une vitesse de passage devant la tête de 4,75cm/s et de pouvoir retourner la cassette afin d'offrir une durée de 2x 30min. Compte tenu de la technologie de l'époque en matière de rubans magnétiques, la bande passante était d'environ 250~8000 Hz, à peine mieux que le téléphone, sensiblement les performances des récepteurs radio à modulation d'amplitude.

En 1963 Philips déposait son brevet de "Compact Cassette" (très rapidement rebaptisé K7) et mettait sur le marché le premier magnétophone utilisant les CC : le EL3000. Le succès immédiat et formidable de ce petit boitier conduisit les fabricants de supports magnétiques à se lancer dans des recherches importantes pour augmenter les performances de leurs supports. En premier lieu, le support de bande pour obtenir 90 minutes d'écoute puis 120 minutes, sans étirement de la bande ce qui aurait eu pour conséquence de modifier le son (en plus du risque de casse).

Mais le plus important était à venir : élargir la bande passante à 10 000 Hz puis à 12000 Hz.

Pour y parvenir il fallut modifier la taille et la structure des paillettes ferromagnétiques contenues dans le substrat (poudre magnétique + liant), c'est ainsi que la norme de base, dite LN (Low Noise (ou faible bruit)) fut rapidement supplantée par les nouvelles LH (Low noise High output (faible bruit haut niveau de sortie))

La vraie révolution intervint dans les années 70 lorsque la firme BASF lança sur le marché les bandes au chrome (brevet Du Pont). Les prouesses de cette nouvelle couche magnétique permettaient d'atteindre les 15000Hz, sachant que le petit ruban était divisé par 4 afin d'enregistrer la stéréophonie.
Les Japonais ne disposant pas du brevet inventèrent des produits aux performances magnéto-acoustiques comparables, l'Avilyn (TDK) ou l'Epitaxial (Maxell). Sony, quant à elle, adopta le brevet Du Pont.

En revanche, ces rubans haute performance nécessitaient un équipement spécial, d'une part pour élever le niveau de prémagnétisation de la bande (bias) avant l'enregistrement et un circuit d'égalisation, système de filtre correcteur afin de rééquilibrer le son lors de la lecture.

Le défaut (mineur) des bandes chrome était que si elles restituaient remarquablement les fréquences élevées, elles étaient moins performantes dans les basses fréquences : plus le signal est aigu et moins profondément il magnétise les paillettes. Ce qui conduisit les détenteurs des brevets du CrO2 d'imaginer une bande avec une couche double : contre la tête une couche de chrome pour les aigus et en arrière une couche de LH pour les basses : ferrochrome (BASF) Carat (AGFA) ferrichrome (PHILIPS) FeCr (SONY).
Il n'y a pas eu d'équivalent japonais, mais une amélioration des performances des Avilin (SA-II)

Enfin vient l'heure du métal. Pour la petite histoire, la bande métal fut inventée en 1934 par BASF mais ne put être exploitée car la technologie de l'époque ne permettait pas d'éviter l'oxydation de la poudre métallique.

C'est approximativement à cette date que les appellations se standardisèrent, compte tenu de la multiplicité des marques, références et normes et du n'importe quoi entretenu par certains constructeurs de machines qui choisissaient un bias 'propriétaire" afin de rendre leurs machines plus performantes avec UN type de bande particulier, au détriment des autres produits.
Les hautes instances optèrent pour 4 types de bandes implicant les mêmes réglages pour toutes les machines :
- IEC I (oxyde de fer pur) LN LH ou équivalent)
- IEC II (oxyde de chrome, Avilyn, Epitaxial)
- IEC III (double couche fer/chrome)
- IEC IV (métal pur)
Dès lors cela mit fin à l'anarchie et à la concurrence déloyale puisque tous les supports pouvaient être évalués par rapport à des étalons.

Les bandes métal permirent d'atteindre enfin la norme HiFi soit une bande passante de 20~20 000 Hz. Mais au prix d'un équipement spécial (ultra haute prémagnétisation et égalisation renforcée) ce qui rendait ces bandes inefficaces sur des appareils non prééquipés. En plus elles étaient très fragiles, en cas de contact des paillettes avec l'oxygène il se produisait une oxydation, la bande était irrémédiablement fichue.

Pendant ce temps les autres normes évoluaient également ferrosuper (type I), chromdioxyd II, chrome super, SA II, la cassette était arrivée à pleine maturité et était promise à un avenir florissant. Et ce sans compter les évolutions électroniques constituées essentiellement pas l'adoption des réducteurs de bruit DOLBY.

Mais c'était compter sans l'inventeur du standard : PHILIPS (en association avec SONY) lança le CD ROM. On connait la suite !

Reste que l'histoire de la cassette n'est pas complètement achevée ! En effet depuis quelques années on voit revenir des machines et des cassettes.Tout simplement parce que le son est analogique ! Et il y a des inconditionnels du son analogique. Ne vous séparez peut être pas trop vite de votre vieille platine à cassettes. Ou à K7 !!

Marque Type I Type I+ Type II Type II+ Type III Type IV
BASF (EU) - LN
- LH
- LH super
- Ferro Extra I
- FerroSuper LH
- Ferro Super I
- LH Maxima X I
- Maxima I
Chromdioxid II - Chromdioxid Super II
- Chromdioxid Maxima II
- Reference Maxima II
- Ferrochrom - Metal IV
- MP IV Focus
-TP IV Metal Maxima
AGFA (EU)
- LN
- LNS
- Ferrocolor
F DX1
- Super Ferrodynamic
- Ferrocolor HD
- Superferro HDX
- Stereochrom
- CRX
Superchrom
- Superchrom HDX
- C DX2
- Carat  
PHILIPS (EU) - Low Noise
FE I
- FS
- SQ 1
- FS X
- Ultra ferro

-
- Chromiumdioxid
- Chromium
- MC-II
- UC II
- UCX
- Superchrom
- MCX-Master
- UCX Ultra
- Ferrichrom
- Ferro chromium
- Metal
- Metal C
TDK (JP) - D
-FE
- OD - SA
- SA-II - oui
MAXELL (JP)
- LN
- UD
- UD I-S - UD II-S
- UDXL II
- SX II
- XL II-S - - MX-S
- Metal UD
SONY (JP) - HF - HF-S
- EF
  - ES II - FeCr
- Metallic
- Metal ES
- ES IV
MEMOREX (US) - NB
- MRX1 S
- MRX2
-DBS
- MRX3
- DBS1
DBx
- Chrome II
- HB II
-CD II
- CDx
- Chrome super    
SCOTCH (US) - Dynarange
- Superferric
- BX
- XS I
- CX
- Master I
- Chrome
- XS II
- Master II
- XS II-SX
- Ferrichrome
- Master III
- Metafine
- XM IV
             

Ce tableau sera complété au fur et à mesure de la récupération de ma mémoire...
Il se réfère aux principaux compétiteurs sur le marché Français. Bien d'autres marques ont eu des carrières plus ou moins éphémères, pour la plupart des "private label" (fabriquées par un major et griffées selon le label de l'acheteur)

J'ai passé le meilleur parcours de ma vie professionnelle au sein de la Cie Française BASF, de longues années qui m'ont permis de parfaire les connaissances HiFi acquises précédemment chez Philips. J'y ai particulièrement apprécié la clarté et la rigueur des informations mises à notre disposition dans le cadre de nos démarches commerciales. Certes, la plupart des distributeurs ne comprenaient comme seul argument que le taux de marge, heureusement il se trouvaient des vrais professionnels de l'audio avec lesquels nous partagions le plaisir de vendre des produits de haute qualité, quand bien même les marges commerciales étaient loin d'égaler celles de concurrents japonais.
De cette expérience, j'en ai retiré l'enseignement que la vraie qualité a un prix et que si l'on croit vraiment à son produit et que le bénéfice client est au rendez-vous, alors le prix devient un critère de second plan.

Le Coudray TSF V3.
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2/04/24